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Friday, June 29, 2007

Ridderslag Affaire Salman Rushdie

Welt: Für die muslimische Kritik am Ritterschlag Salman Rushdies sollte der Westen eine Entschuldigung fordern.
le Figaro: Par Ayaan Hirsi Ali, ancien député hollandais, d'origine somalienne, elle a écrit le scénario du film Soumission, dont l'auteur, Theo Van Gogh, a été assassiné par un islamiste radical, ainsi que sa biographie, intitulée Infidèle.
iht: by Ayaan Hirsi Ali

Lang lebe die Königin! ce que l'Occident ne veut pas comprendre An honor worth defending

Stellen Sie sich einen Haufen Engländer vor, der mit Mohammed-Puppen, Koran-Ausgaben, Modellen der Kaaba in Mekka und saudischen Flaggen durch Londons Straßen zieht. Stellen Sie sich vor, sie entfachten ein Feuer, schleuderten alle Mitbringsel Stück für Stück hinein und riefen jedes Mal, wenn die Flammen aufloderten: "Lang lebe die Königin!"

Das wäre das Äquivalent dessen, was fanatisierte muslimische Studenten in der ostpakistanischen Stadt Multan getan haben: Sie haben Puppen der Queen und Salman Rushdies verbrannt und "Tötet ihn!" gerufen - als Reaktion auf den Ritterschlag für Rushdie. So ein tobender Mob ist im modernen Westen selten (von Fußball-Hooligans abgesehen). In der muslimischen Welt jedoch ist er mittlerweile an der Tagesordnung; er taucht auf, sobald ein Papst, irgendein Cartoonist oder, wie jetzt, die Queen, eine Grenze übertritt, die die Mächte der Intoleranz in den Sand gezeichnet haben.
Eine immer größere Zahl von Muslimen überall auf der Welt glaubt sich in einem Kampf auf Leben und Tod, einem Kampf gegen den Westen um Macht, um Land, um begrenzte Ressourcen und Ideen. Symbole waren in jedem Krieg wichtig, sie sind es ganz besonders in der muslimischen Vorstellungswelt, die ein rigider Code von Ehre und Scham beherrscht. Und in diesem Kontext sind Symbole nicht bloß Bilder, sondern eine Frage von Leben und Tod. Sie verkörpern Ehre (die es unter Einsatz des Lebens zu verteidigen gilt) und Scham (die zu verhindern man stirbt oder tötet). Der, der tatenlos zusieht, wie seine Symbole demoliert werden, hat seine Ehre verloren.
Der Code von Ehre und Scham gilt für die gesamte muslimische Gesellschaft - für Familie, Stamm und muslimische Nation. Und das Mitglied, das diesen Code verletzt - Salman Rushdies großes "Verbrechen" -, muss hingerichtet werden. Rushdie hat die Ehre der Muslime auf zweierlei Weise verletzt. Er hat dem Islam den Rücken gekehrt. Und er hat dessen unfehlbaren Gründer beleidigt. Dieser Logik zufolge hat die Queen die in ihrer Ehre Verletzten nun ein weiteres Mal beleidigt. Sie schlägt Rushdie zum Ritter - und damit 1,5 Milliarden Muslime ins Gesicht. Denn in der tribalistischen Vorstellungswelt ist die folgenlose Zerstörung der eigenen Ikonen gleichbedeutend mit der Niederlage. Deren Wirklichkeitsgehalt spielt dabei keine Rolle, entscheidend ist allein die Wahrnehmung.
Für viele Menschen im Westen ist die Nationalflagge nicht mehr als ein Stück Stoff, das ein paar Patrioten in Ehren halten und dem man die Ehre erweist. Für den inbrünstigen Gefolgsmann des Islam jedoch verkörpert das Banner die Ehre der Nation. Für alle Muslime (und nicht nur für Saudis) ist die saudische Fahne, was für einen gläubigen US-Katholiken beides zusammen wäre, die US-Flagge und das Kreuz. Der Schriftzug auf der saudischen Flagge ist ein islamischer Treueschwur, darunter ist ein Schwert zu sehen.
So wie jetzt, wenn ein Abbild der Queen verbrannt wird, haben die Menschen im Westen allzu oft achselzuckend auf die Demolierung ihrer Ikonen reagiert. Denn der Eindruck von Schwäche, den der Westen so hinterlässt, stachelt diese Fußsoldaten nur noch mehr an und treibt bin Laden und seinesgleichen mehr Dschihadisten in die Arme als die Kriege in Afghanistan und im Irak und der israelisch-palästinensische Konflikt zusammen. Besser wäre es, der Westen stünde zusammen und verteidigte seine Symbole und seine Zivilisation entschlossen. Auf Forderungen, sich zu entschuldigen, sollte man stoisch reagieren. Regierungen wie die Pakistans - die das Feuer noch anheizen - sollten nicht verhätschelt, sondern zur Rechenschaft gezogen werden. Pakistans Religions-Minister, Mohammed Ijaz ul-Haq, sagte vor dem Parlament in Islamabad: "Der Westen bezichtigt die Muslime des Terrorismus. Wenn jemand eine Bombe an seinem Körper zündet, wäre er im Recht, wenn sich die britische Regierung nicht entschuldigt und den Titel des 'Sir' zurückzieht." Dafür sollten die USA und Großbritannien seinen Rücktritt fordern.
Der nigerianische Schriftsteller Wole Soyinka hat Recht: Der Westen macht einen fatalen Fehler, wenn er es den Kräften der Intoleranz überlässt, das Feld der Beleidigung zu besetzen. Der Westen muss die Stellung halten. Indem sie Salman Rushdie zum Ritter schlägt, ehrt die Queen die Freiheit des Gewissens und der Kunst, die der Westen liebt. Das macht sie statt zu einem Symbol verlorener königlicher Macht zu einem Symbol unseres freiheitlichen Lebens. Lang lebe die Königin!
Die Autorin wurde 1969 in Somalia geboren, flüchtete vor einer Zwangsheirat nach Holland, studierte und wurde Parlamentsabgeordnete. Als Freundin des ermordeten Filmemachers Theo van Gogh wurde sie bedroht, deshalb zog sie in die USA. Aus dem Englischen von Wieland Freund Copyright: Global Viewpoint

Imaginez une foule d'Anglais manifestant à Londres, brandissant des calicots à l'effigie de Muhammad - la paix soit sur lui - portant des exemplaires du Coran, des reproductions de la Kaaba de La Mecque et des drapeaux saoudiens. Imaginez-les en train de dresser un bûcher et d'y précipiter ces objets un par un, vociférant « Longue vie à la reine » à chaque fois que le brasier repart.

Ce serait l'équivalent de ce qui vient de se dérouler dans la ville de Multan, située dans la partie orientale du Pakistan, où des étudiants, adeptes d'une ligne dure de l'islam, ont brûlé des panneaux à l'effigie de la reine Élisabeth et de Salman Rushdie en criant : « Tuez-le, tuez-le ! » en réponse à la récente élévation de l'écrivain au titre de lord.

Ce genre de foule enragée s'observe rarement dans le monde occidental moderne (exception faite des hooligans lors des matchs de football). Mais elles sont devenues monnaie courante dans le monde musulman chaque fois qu'un pape, un caricaturiste ou maintenant une reine franchit une ligne mouvante tracée par les forces de l'intolérance.

Un nombre toujours croissant de musulmans de par le monde se sent engagé dans une lutte à mort avec l'Occident sur le champ idéologique, pour le pouvoir, le territoire et l'accès à des ressources limitées.

Comme dans toutes les guerres de l'histoire humaine, les symboles y sont d'importance. Mais c'est tout spécialement vrai dans la mentalité islamique, gouvernée par un très rigide code d'honneur - et de déshonneur. Dans ce contexte, les symboles ne constituent pas tant des images qu'une raison de vie ou de mort. Ils incarnent l'honneur (qui doit être défendu au péril de sa vie) et son contraire (qu'il faut éviter à tout prix, quitte à tuer ou à mourir). Qui s'en tient éloigné et considère ces symboles comme autant d'âneries a déjà perdu l'honneur.

Ce code d'honneur affecte toutes les strates de la société musulmane, qu'il s'agisse de la famille, de la tribu ou de l'oumma. Tout musulman enfreignant ce code - et c'est le crime dont Salman Rushdie s'est rendu coupable - doit être mis à mort. Il a jeté l'opprobre sur l'islam, gravement, deux fois déjà. D'abord, il a quitté l'islam. Ensuite, il a insulté son infaillible fondateur.

La reine Élisabeth, dans leur esprit, a ajouté l'injure à l'offense en honorant Rushdie. Une gifle lancée à la face d'1,5 milliard de musulmans ! L'islam est une religion tribale combinée à une mouvance politique. Dans cet univers mental, que la profanation d'une de ses icônes sacrées reste sans suites est synonyme de capitulation. Ce n'est pas tant la réalité objective de cette capitulation qui fait problème que sa perception.

Beaucoup d'Occidentaux ne voient en leurs drapeaux que de simples pans de tissu salués durant les événements sportifs et seulement chéris par une poignée de patriotes. Mais aux yeux des masses ardentes, tribales et masculines qui ont fait allégeance à l'islam, ces bannières incarnent l'honneur national. Le drapeau saoudien est à chaque musulman (et pas seulement pour ceux d'Arabie saoudite) ce que le drapeau américain et la croix du Christ représentent pour chaque Américain dévoué à son pays et marqué par sa foi chrétienne. La phrase écrite sur le drapeau vert « Il n'y a de dieu que Dieu, Mahomet est son prophète », gage d'allégeance à l'islam, est en outre soulignée d'un sabre.
Les Occidentaux ont trop souvent haussé les épaules quand leurs propres icônes étaient profanées par le pied du soldat ou par le barbarisme tribal - lorsque par exemple l'image de la reine est brûlée en place publique. L'Ouest a compris que la faiblesse rend les djihadistes encore plus féroces et attire plus sûrement les recrues avides de suicide pour l'amour de Ben Laden, que toutes les guerres en Afghanistan, en Irak et en Palestine réunis. Au lieu de s'enferrer dans son mutisme, l'Occident doit réagir en unissant ses forces pour défendre vigoureusement ses symboles et les piliers de sa civilisation, laquelle, en dépit de toutes ses failles, continue d'offrir la meilleure qualité de vie possible pour une majorité de ses citoyens.
Les appels à la contrition doivent être reçus avec le plus grand stoïcisme. L'Ouest ne doit rien céder d'un pouce sur sa position. Il doit plutôt demander des comptes aux gouvernements qui, comme celui du Pakistan, encouragent ces actes barbares et soufflent à l'occasion sur le feu. Les États-Unis et la Grande-Bretagne doivent exiger que le ministre pakistanais des Affaires religieuses, Mohammed Ijaz ul-Haq, démissionne pour avoir déclaré au Parlement d'Islamabad : « L'Occident accuse les musulmans d'extrémisme et de terrorisme. Ce serait justice qu'un kamikaze s'y fasse exploser, sauf si le gouvernement britannique présente ses excuses et retire son titre de lord à Salman Rushdie. »
Sur cette « affaire Salman Rushdie », qui concerne beaucoup d'autres « apostats », le dramaturge nigérian Wole Sorinka a raison d'affirmer que l'Occident commet une erreur fatale en laissant les forces de l'intolérance « définir les limites du domaine de l'insulte ». L'Occident doit rester maître de son territoire. En anoblissant Salman Rushdie, la reine a honoré la liberté de conscience et cette créativité chéries par l'Occident. Ce geste a fait d'elle non pas le symbole d'une monarchie caduque, mais l'essence même de notre art de vivre. Longue vie à la reine !

Imagine if a crowd of Englishmen marched in London carrying effigies of Muhammad, peace be upon him, stacks of the Koran, miniatures of the Kaaba in Mecca and Saudi flags. Imagine if they then built a bonfire and hurled the items one at a time into that fire screaming "Long Live the Queen!" each time the flames shot up.

This would be the equivalent of what hardline Muslim students did in the eastern Pakistani city of Multan, to take just one example, when they burned effigies this week of Queen Elizabeth II and Salman Rushdie, chanting "Kill him! Kill him!" in response to his recently bestowed knighthood.

Such raging crowds, of course, rarely appear in the modern West (unless as soccer hooligans). But they have become a common site across the Muslim world every time a pope, some cartoonist or, now, the British queen, step over some line in the sand drawn by the forces of intolerance.

An ever growing number of Muslims worldwide feel that they are engaged in a life-and-death struggle with the West for power, for territory, for limited resources and ideas.

As with all wars, symbols are important. But this is especially true in the Muslim mind which is governed by a rigid code of honor and shame. In this context symbols are not just images, but a matter of life and death. He who stands by and watches as his symbols are trashed has lost his honor.

The honor-and-shame code affects all Muslim societies from top to bottom - family, tribe and the Umma, or the Muslim nation. An insider who breaches this code, which is Salman Rushdie's great "crime," must be put to death. He shamed Muslims in two very serious ways: He left Islam, and he insulted Islam's infallible founder.

The queen, in this view, added insult to injury by honoring him - a slap in the face of 1.5 billion Muslims. In the tribal mindset - and Islam is a tribal religion and political movement combined - if one's icons are destroyed without consequence then one has essentially surrendered.

Westerners have too often shrugged their shoulders at the trashing of their icons - such as when the queen is burned in effigy - by the foot soldiers of tribal barbarism. This perceived weakness makes the foes of the West more ferocious and helps recruit more jihadists.

Instead the West should join together to vigoroulsy defend its symbols and civilization that, with all its flaws, still offers the best life to the most people.

Strident demands for apologies from power holders should be met with stoicism. Not one inch should be given.

Governments like that of Pakistan, which encourage and even stoke the flames, ought to be brought to account instead of coddled. The United States and Britain ought to demand that Pakistan's religious affairs minister, Mohammed Ijaz ul-Haq, resign for saying, in the Pakistani Parliament: "The West is accusing Muslims of extremism and terrorism. If someone exploded a bomb on his body he would be right to do so unless the British government apologizes and withdraws the 'sir' title."

With this episode involving Sir Salman, the Nigerian playwright Wole Soyinka is absolutely right: It is a fatal mistake for the West to let the forces of intolerance "define the territory of insult." The West must stand its ground.

By knighting Salman Rushdie, the queen has honored the freedom of conscience and creativity cherished in the West, making her a symbol of the essence of our way of life.

Ayaan Hirsi Ali, a Somali emigrant and former member of the Dutch parliament, is an outspoken defender of women's rights in Islamic societies. Distributed by Tribune Media Services.

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Sunday, June 10, 2007

Ayaan at Sydney Writers' Festival

This is an edited version of the closing address of the Sydney Writers' Festival by Ayaan Hirsi Ali. Most recent book Infidel (Free Press).

Onderwerping aan het boek is leven in hun hel To submit to the book is to exist in their hell

Het is een bestseller onder de rijken en het wordt gratis verspreid onder de armen. Het is een boek dat je niet op de grond mag neerleggen. Een boek dat niet mag worden aangeraakt door een menstruerende vrouw. Het is een boek dat de ene man inspireert zijn voorhoofd eerbiedig op de grond te leggen terwijl het een ander kan aanzetten tot oorlog. Het is een boek dat beweert dat de grootste daad van aanbidding waarnaar een individu kan streven het plegen van zelfmoord is, waarbij men tevens een zondaar van zijn leven moet beroven.

De auteur heeft 99 namen maar niet een daarvan verschijnt op het omslag. Dit boek vraagt om totale onderwerping van de lezers. En het heeft de verbeelding van meer dan een miljard mensen in zijn macht. Zelfs voor ik kon lezen was ik al onder de indruk van dit boek. Om het boek te mogen aanraken moest ik eerst mijn handen wassen, vervolgens mijn gezicht, mond en armen, tot aan de ellebogen. Ik moest wat water over mijn haar en oren sprenkelen en ik moest mijn voeten wassen. Alles aan het boek was heilig.

Dit onderdanige kind groeide op tot een rebelse tiener. Mijn moeder was bang dat mijn jongere zus Haweya en ik zouden ontsporen. Ze kocht drie grote hangsloten en een stalen grendel. Iedere avond en ieder weekend, als onze leeftijdgenoten rondhingen op straat, keken Haweya en ik naar de hangsloten. Dus zochten we naar een manier om onszelf te vermaken. Daardoor ontdekten we de kracht van boeken. Boeken waren in staat ons de hangsloten te laten vergeten.

Na verloop van tijd werd Ma achterdochtig. Sommige van de boeken hadden geen kaften omdat ze al door teveel handen waren gegaan, maar de boeken die nog wel een kaft hadden toonden meestal een man die zich over een vrouw heen boog, met zijn mond op de hare en hun lichamen in innige verstrengeling.

We scheurden deze omslagen van de boeken en als ernaar werd gevraagd, zeiden we dat deze boeken verplichte schoollectuur waren. Maar Ma ontwikkelde een talent om een boek niet slechts op zijn omslag te beoordelen, maar ook op afmetingen en voorkomen. Ze besloot dat alle kleine boeken gevaarlijk waren en ons op het verkeeerde pad zouden brengen. En niet alleen de liefdesromannetjes waren klein; alle boeken vielen onder deze categorie. Het enige boek dat een vaste plaats had in ons huis was het Heilige Boek.

Ik leefde volgens het Boek, voor het Boek. Het enige wat nog ontbrak waren een man en kinderen. Korte tijd later werd een verre neef geselecteerd als mijn echtgenoot. Dit zou niet alleen onderwerping aan Allah betekenen, maar ook aan mijn toekomstige echtgenoot. De hel aan het eind van het leven was voor mij iets abstracts, maar de hel die bestond uit onderwerping aan een vreemde was direct tastbaar. Een weg terug bestond niet.

Dit zou de hel zijn van nooit liefde voelen, de hel van nooit mijn levensgezel te kunnen kiezen, de hel die eruit zou bestaan mijn leven te delen met een man aan wie ik voor alles toestemming zou moeten vragen voordat ik de mogelijkheid zou hebben mijn dagelijkse vrijheid te beleven. Een man die zonder te vragen bezit zou kunen nemen van mijn lichaam. Deze vreemde had het Heilige Boek aan zijn kant.

Ik had - gelukkig - mijn verbeeldingskracht aan míjn kant. Ik onderdrukte mijn angst voor de Dag des Oordeels en de dwang die uitging van het Heilige Boek. Ik vluchtte naar Amsterdam en ik vroeg asiel aan. En ik kreeg het. Ik arriveerde in een nieuw land waar geen clans waren, geen stammen, niet een maar verschillende heilige boeken; ik las hun boeken, ik las hoe gelovig ze waren geweest; hoe ze zich hadden ontwikkeld richting secularisatie. Hoe ze God langzaamaan hadden verwijderd uit het openbare leven. Ze stimuleerden mijn verbeelding, maar ze boezemden me ook angst in, want elk van hen deed me beseffen hoezeer ze verschilden van het Heilige Boek.

De ontdekking van Freud bracht me in contact met een alternatieve moraal. Ik had me nooit kunnen voorstellen dat er een moreel systeem zou kunnen bestaan dat niet was gebaseerd op religie. Bijna iedere bladzijde die ik las was voor mij als Moslim een uitdaging. Door het lezen van deze boeken beging ik een zonde. Wijn drinken en een broek dragen waren niets vergeleken bij het lezen van de geschiedenis van de verschillende denkbeelden.

Toen vlogen op een zonnige dinsdagmorgen in New York en Washington vliegtuigen vol mensen gebouwen vol mensen binnen.

Ik pakte het Heilige Boek en daarin trof ik Osama bin Laden's woorden ter rechtvaardiging. Vloeiden de aanvallen voort uit het ware geloof in de ware Islam? De kleine doos achterin mijn geest, waarin ik al mijn dissonante gedachten had opgestapeld, barstte open en weigerde weer dicht te gaan. Ik moest de sprong maken die mij deed inzien dat het Heilige Boek relatief was - niet absoluut, niet de letterlijke lettergrepen uitgesproken door God, maar een historisch document, door mensenhanden geschreven 150 jaar na de dood van de Profeet Mohammed. Met andere woorden; het was gewoon een boek tussen andere boeken.

Ik ben een moslim omdat ik begrijp waarom zoveel moslims zwijgen als het Heilige Boek wordt aangeroepen om gevangen genomen welzijnswerkers, journalisten en andere Westerse zwervers te onthoofden. Zwijgen is beter dan een conflict met de auteur van het Heilige Boek die de opdracht heeft gegeven om de ongelovigen te onthoofden.

Ik ben echter geen moslim omdat ik niet langer bang ben voor het Heilige Boek. Ik leef niet langer in angst dat ik levend zal worden verbrand als ik dood ga. Mijn empathie ligt nu bij het meisje dat haar school niet kan afmaken; die de rest van haar leven zal moeten doorbrengen met hangsloten, hangsloten op haar intellect.
Ik ben geen moslim omdat ik het respect voor het boek, zijn auteur en zijn boodschapper ben kwijtgeraakt. Ik heb mijn respect voor hen verloren vanwege hun bloeddorstige eis om te doden en te haten. Ik voel nu de gemeenschappelijke band met allen die ik ooit vermeed: de joden, de christenen, atheïsten, homosexuelen, zondaars van alle kleuren en alle soorten. Ik ben mijn respect voor moslims niet verloren, maar wel voor dat wat het angst inboezemt.

Ik word ervan beschuldigd dat ik moslims haat en dat ik hun Heilige Boek en hun profeet belaster. Ik haat moslims niet. Maar inderdaad, ik verafschuw de onderwerping van de vrije wil.

Ayaan Hirsi Ali

[Vertaling Kees Bakhuyzen, Hoeiboei]

It is a bestseller among the wealthy and distributed free of charge to the poor. It is a book that should not be put on the ground. A book that should not be touched by a menstruating woman. It is a book that inspires one man to put his forehead on the ground in piety, and can rouse another to war. It is a book that contends that the greatest act of worship an individual can aspire to is committing suicide, while taking the life of a sinner.

The author has 99 names but not one of them appears on the cover. This book demands total submission by its readers. And has captured the imagination of more than a billion people. This book impressed me even before I could read. To touch the book I first had to wash my hands, then my face, mouth, and my arms, all the way up to the elbows, run some water over my hair and ears and wash my feet. Everything about it was sacred.

This submissive child grew into a rebellious teenager. My mother feared that my younger sister Haweya and I would stray. She bought three padlocks, large ones, and a steel bolt. Every evening and weekend, as our peers went out roaming the streets, Haweya and I watched the padlocks. So we looked for pastimes. It was then that we discovered the power of words. Books had the power to make us forget the padlocks.

In time, Ma became suspicious. Some of the books had no covers, for they had been in too many hands, but those with covers generally showed a man bending over a woman, with his mouth on hers and their bodies entwined.

We tore these covers off and, if questioned, would claim that these books were required school reading. But Ma developed a talent for judging books not just by their cover, but also by their size and appearance. She decided that all compact books were dangerous and would corrupt us. It wasn't just the silly romance novels that were small, but all forms of literature fell under this category. The only book that had a proper place in our house was the Holy Book.

I lived by the Book, for the Book. The only thing missing was a husband and children. Soon, a distant cousin was selected to be my husband. This would mean submission not only to Allah, but to my husband-to-be. The hell at the end of life for me seemed abstract, whereas the hell of being forced to submit to a stranger, was immediate, and final.

This would be the hell of never feeling love, the hell of never choosing my mate, the hell of spending my life with a man to whom I would have to ask permission before being allowed to exercise my everyday freedom. A man who could take my body without permission. This stranger had the Holy Book on his side.

I - fortunately - had my imagination on my side. I suppressed my fear of the Day of Judgement and the pressure of the Holy Book, and I fled to Amsterdam and asked for asylum. And I got it. I arrived in a new land where there were no clans, no tribes, not one but several holy books; I read their books, about how religious they had been; how they had evolved towards secularism. How they had pushed God from public life. They expanded my imagination, but they frightened me, too, for each of them made me think of how different they were from the Holy Book.

Discovering Freud put me in contact with an alternative moral system. I had never once imagined that a moral framework could exist that wasn't based on religion. Almost every page I read challenged me as a Muslim. To read these books was sinning. Drinking wine and wearing trousers were nothing compared with reading the history of ideas.

Then, on a bright Tuesday morning in New York and Washington, planes full of people flew into buildings full of people.

I picked up the Holy Book and there I found Osama bin Laden's words of justification. Did the attacks stem from true belief in true Islam? The little box at the back of mind, where I had stuffed all my dissonant thoughts, snapped open, and it refused to close. I had to make the leap to believing the Holy Book was relative - not absolute, not the literal syllables pronounced by God, but a historical record, written by men 150 years after the Prophet Muhammad's death. In other words, it was just another book.

I am a Muslim because I understand why so many Muslims are silent when the Holy Book is invoked to behead captured aid workers, journalists and other Western wanderers. Silence is better than an argument with the author of the Holy Book who has given the command to behead infidels.

Yet I am not a Muslim because I have lost the fear of the Holy Book. I have lost the terror of being burned alive after I die. My empathy now lies with the girl who cannot finish school; who will spend the rest of her life with padlocks, padlocks on her intellect.

I am not a Muslim because I lost respect for the book and its author and his messenger. I lost respect for them because of their bloodthirsty demands to kill and hate. I now feel the common humanity with those I once shunned: the Jews, Christians, atheists, gays, sinners of all stripes and colours. I lost respect not for Muslims but for what they fear.

I am accused of hating Muslims and vilifying their Holy Book and their prophet. I do not hate Muslims. But yes, I detest the submission of free will.


Monday, June 04, 2007

Aha signing Infidels



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